23.04.2023
Ce très beau Musée de la Photographie à Fuzhou propose pour la première fois en Chine ma série Homo détritus. Tout d'abord censurée, elle a finalement trouvé sa place pour sensibiliser les Chinois aux problématiques environnementales et écologiques.
This beautiful Museum of Photography in Fuzhou is presenting my Homo détritus series for the first time in China. Initially censored, it has finally found its place in raising Chinese awareness of environmental and ecological issues.
31.03.2023
Nouvelle exposition du 31 mars au 26 aout 2023.
Les deux séries que nous vous présentons dans cette expositionnsous le thème "Du mystique au plastique" ont été réalisées de manière concomitante. S’appuyant sur ce cadre temporel, il nourrit un dialogue transgénérationnel entre le masque traditionnel africain de la société secrète vaudou des Egungun au Bénin et les créations contemporaines du collectif « Ndaku Ya la vie est belle » de Kinshasa en République Démocratique du Congo.
En entamant sa collaboration avec le collectif « Ndaku Ya la vie est belle » de Kinshasa, Stéphan Gladieu a été saisi par la cohérence entre le masque traditionnel des Egungu du Bénin et sa renaissance contemporaine formée de détritus à Kinshasa. En associant ces deux séries, il établit un lien de cause à effet plus que symbolique entre la disparition progressive du masque africain traditionnel et l'apparition du plastique et des déchets envoyés par les occidentaux en Afrique.
Le Bénin est le berceau historique du vaudou. Apparu au XVIIe siècle, le culte vaudou s’est diffusé dans certaines régions du Bénin, du Nigeria et du Togo. La traite des esclaves l’a ensuite répandu dans le Nouveau Monde, les esclaves emportant à bord des navires négriers leur religion, remaniant leur culte plus tard en candomblé brésilien, santeria cubaine et vaudou haïtien. D’abord diabolisée par les voyageurs, combattue par les missionnaires chrétiens, interdite par les colons, la religion vaudou fut stigmatisée par le régime béninois marxiste dans les années 1970.
Mystérieux et insondable pour les non-initiés, qui l’associe volontiers au satanisme, le culte vaudou imprègne encore puissamment le quotidien des Béninois qui le redoutent autant qu’ils le respectent. Bien plus qu’une religion, le vaudou est une culture authentique et complète, mêlant traditions orales, rites et danses en musique, philosophie, justice et médecine traditionnelle. Au cœur de cette croyance, la société secrète vaudou des Egungun relie les mondes visible et invisible par un dialogue mystique.
À l’origine, le masque traditionnel africain était façonné à partir de matières naturelles, raphia, écorces, bois, plumes, feuilles, autant de vecteurs symboliques des puissants esprits de la forêt. Aujourd’hui, l’apparition de monceaux de détritus en Afrique, spectres hantant les quartiers pauvres, offre l’opportunité au collectif de Kinshasa de dénoncer avec poésie, humour et résilience, le comportement cynique avec lequel les pays riches et anciens colons, envoient quantité de leurs déchets dans des pays qui n’ont déjà pas la capacité de traiter les leurs. Leurs masques-costumes sont un cri contre ce néocolonialisme économique, fait d’iniquité commerciale et de surexploitation des ressources naturelles, de la République Démocratique du Congo en particulier et du continent africain en général.
Plus largement, et bien au-delà du continent africain, "Du mystique au plastique" raconte l’abandon des modes de vie traditionnels et spirituels, en prise avec la nature, au profit de sociétés régies par un ordre matérialiste et artificiel, tendues vers un progrès technologique prétendument bénéfique à l’humanité.
New exhibition from March 31 to August 26, 2023.
The two series we present in this exhibition under the theme "From Mystic to Plastic" were created simultaneously. Based on this timeline, he nurtures a transgenerational dialogue between the traditional African mask of the secret Voodoo society of Egungun in Benin and the contemporary creations of the "Ndaku Ya la vie est belle" collective in Kinshasa, Democratic Republic of Congo.
In beginning his collaboration with the "Ndaku Ya la vie est belle" collective in Kinshasa, Stéphan Gladieu was struck by the coherence between the traditional Egungu mask from Benin and its contemporary resurgence formed of debris in Kinshasa. By combining these two series, he establishes a more than symbolic cause-and-effect link between the progressive disappearance of the traditional African mask and the appearance of plastic and waste sent by Westerners to Africa.
Benin is the historical birthplace of Voodoo. Emerging in the 17th century, the Voodoo cult spread to certain regions of Benin, Nigeria, and Togo. The slave trade later spread it to the New World, with slaves taking their religion aboard slave ships and later remolding their cult into Brazilian candomblé, Cuban santería, and Haitian Voodoo. Initially demonized by travelers, combated by Christian missionaries, banned by colonists, and stigmatized by the Marxist Beninese regime in the 1970s, Voodoo remains a mysterious and unfathomable religion for the uninitiated, often associated with Satanism.
Mysterious and unfathomable for the uninitiated, who associate it with Satanism, Voodoo still powerfully permeates the daily lives of the Beninese, who fear and respect it equally. More than just a religion, Voodoo is an authentic and complete culture, blending oral traditions, rituals and musical dances, philosophy, justice, and traditional medicine. At the heart of this belief, the secret Voodoo society of Egungun connects the visible and invisible worlds through mystical dialogue.
Originally, the traditional African mask was crafted from natural materials such as raphia, bark, wood, feathers, leaves, all vectors of powerful forest spirits. Today, the appearance of piles of debris in Africa, haunting the poor neighborhoods, offers the Kinshasa collective the opportunity to denounce with poetry, humor, and resilience the cynical behavior with which rich and former colonial countries send their waste to countries that already cannot handle their own. Their mask-costumes are a cry against this economic neocolonialism, made up of commercial inequity and over-exploitation of natural resources, in the Democratic Republic of Congo in particular and the African continent in general.
More broadly, and well beyond the African continent, "From Mystic to Plastic" tells the story of the abandonment of traditional and spiritual ways of life in harmony with nature, in favor of societies ruled by a materialistic and artificial order, driven by a technological progress claimed to be beneficial to humanity.
29.01.2023
Une série de portraits à la rencontre de Ndaku ya la vie est belle, un collectif d'artistes congolais qui réutilisent les déchets pour revisiter les vêtements traditionnels et dénoncer la pollution industrielle.
A series of portraits to meet Ndaku ya la vie est belle, a collective of Congolese artists who reuse waste to revisit traditional clothes and denounce industrial pollution.
28.01.2023
La série Corée du Nord est construite sur la répétition du 1, l'individu n'étant qu'une composante indissociable de la réalité collective. Ma démarche fait écho au régime dynastique et dictatorial qui, dans un contexte de tension permanente, a fait le choix d'un collectivisme qui rend son peuple invisible. Encadré et accompagné pas à pas tout au long de mes séjours en Corée du Nord, j'ai inventé un espace de liberté dans le cadre qui m'était imposé.
Pour capter l'identité de ce peuple et saisir le hors-champ de la doctrine officielle, j'ai choisi le portrait, souvent en pied, invitant à la pose frontale et au regard direct. En abordant ainsi les codes de l'image de propagande, j'ai rendu ma démarche, sinon familière, du moins compréhensible par les Nord-Coréens. Un pari dans un pays où l'individu n'existe pas et où le singulier n'a pas de réalité dans cette société où tout est pluriel, collectif et communautaire.
The North Korea series is built on the repetition of 1, the individual being only an inseparable component of the collective reality. My approach echoes the dynastic and dictatorial regime that, in a context of permanent tension, has chosen collectivism that makes its people invisible. Framed and accompanied step by step throughout my stays in North Korea, I invented a space of freedom within the framework imposed on me.
To capture the identity of this people and capture the off-screen of the official doctrine, I chose the portrait, often full-length, inviting frontal posing and direct gaze. By approaching the codes of propaganda image in this way, I made my approach, if not familiar, at least understandable by North Koreans. A gamble in a country where the individual does not exist and where the singular has no reality in this society where everything is plural, collective and communal.
08.01.2023
Merci à la magnifique équipe de la MAC de Créteil et celle de Photo Climat qui ont choisit d'exposer ma série "Homo détritus" du 9 janvier au 18 mars 2023.
Thanks to the wonderful team at MAC Créteil and Photo Climat who chose to exhibit my "Homo détritus" series from January 9, to March 18, 2023.
16.09.2022
Une série de portraits à la rencontre de Ndaku ya la vie est belle, un collectif d'artistes congolais qui réutilisent les déchets pour revisiter les vêtements traditionnels et dénoncer la pollution industrielle.
Septembre 2022
Monographie
Actes Sud
A series of portraits to meet Ndaku ya la vie est belle, a collective of Congolese artists who reuse waste to revisit traditional clothes and denounce industrial pollution.
September 2022
Monographphoto book
Actes Sud
16.06.2022
Magazine National Geographic - Proof
Ces artistes transforment les ordures en vêtements pour prendre position
En République démocratique du Congo, les créations d'artistes protestent contre la situation critique du pays en tant que dépotoir des déchets mondiaux.
National Geographic Magazine - Proof
These artists transform garbage into garb to take a stand
In the Democratic Republic of the Congo, artists’ creations protest the country’s plight as a dump for global waste.
02.06.2022
Solo Show à la galerie Joshua Tree d'art contemporain du 21 may 2022 au 28 aout 2022.
Artco Gallery et JT GOCA exposent Corée du Nord, Homo detritus et ma dernière série Egungun réalisée au Bénin.
Voir l'interview.
Solo Show at Joshua Tree Gallery of Contemporary Art from May 21, 2022 to August 28, 2022.
Artco Gallery and JT GOCA are exhibiting North Korea, Homo detritus and my latest series Egungun made in Benin.
See the interview.
02.06.2021
Exposition autour du Stade de France du 25 mai au 30 novembre 2021
Au sein de la Métropole du Grand Paris, Plaine Commune rassemble 9 villes de Seine-Saint-Denis : Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, L’Île-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Stains et Villetaneuse. Situé aux portes de Paris, entre La Défense et Roissy, l’Établissement public territorial Plaine Commune est marqué par la jeunesse de sa population et une très grande diversité qui lui offre une richesse artistique, culturelle et patrimoniale forte.
C’est un territoire-monde en soit qui rassemble plus de 130 nationalités, dont la diversité culturelle est ici mise à l’honneur. Plaine Commune m'a donné carte blanche pour que je pose mon regard sur les habitants de ses 9 villes et donne à voir cette diversité qui fait la singularité de son territoire.
Les 40 photos originales, réalisées en grand format jalonneront le périmètre du Stade de France pendant cinq mois, au moment où la programmation sportive et culturelle du Stade est à l’arrêt pour donner le signe fort de notre soutien à la culture !
Exhibition around the Stade de France from 25 May to 30 November 2021
Within the Greater Paris Metropolis, Plaine Commune brings together 9 towns in Seine-Saint-Denis: Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, L'Île-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Stains and Villetaneuse. Located at the gateway to Paris, between La Défense and Roissy, the Plaine Commune public territorial entity is marked by the youth of its population and a very great diversity that offers a strong artistic, cultural and heritage wealth.
It is a world territory in itself that brings together more than 130 nationalities, whose cultural diversity is honoured here. Plaine Commune gave me carte blanche to look at the inhabitants of its 9 cities and to show the diversity that makes its territory so unique.
The 40 original, large-format photos will be displayed around the perimeter of the Stade de France for five months, at a time when the stadium's sports and cultural programme is at a standstill, to give a strong sign of our support for culture!
Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)
02.06.2021
Ma série "Corée du Nord" est finalement à l'affiche des Rencontres d'Arles 2021. Elle sera exposée à l'extérieur en grand format au Jardin d'été du 4 juillet au 26 septembre.Je vous donne rendez-vous lors de la semaine professionnelle du 4 au 11 juillet.
My series "North Korea" is finally on display at the Rencontres d'Arles 2021. It will be exhibited outdoors in large format at the Jardin d'été from July 4 to September 26. I look forward to seeing you during the professional week from July 4 to 11.
13.03.2020
12.03.2020
Ma dernière série "Corée du Nord" est à l'affiche des Rencontres d'Arles 2020 ou elle sera bientôt exposée au 1 er étage de la Chapelle du Méjan du 29 juin au 20 septembre.Je vous donne rendez-vous lors de la semaine professionnelle du 29 juin au 5 juillet. Je vous donne rendez-vous lors de la semaine professionnelle du 29 juin au 5 juillet.
My latest series "North Korea" is on display at the Rencontres d'Arles 2020 where it will soon be exhibited on the first floor of the Chapelle du Méjan from June 29th to September 20th. I look forward to seeing you during the professional week from June 29th to July 5th. I look forward to seeing you during the professional week from June 29th to July 5th.
10.11.2018
10.11.2018
04.11.2018
Olivier Castaing dévoile pour la première fois mon travail à Paris photo.
Venez découvrir en avant première une installation inédite de ma dernière série, Corée du Nord ainsi que la série consacrée aux Hereros de Namibie.
Du 7 au 11 novembre 2018 au Grand Palais.
Stand D6
Olivier Castaing unveil for the first time my work at PARIS PHOTO 2018.
Come and discover the Hereros collection from Namibia and a preview of my last serie, "North Korean" collection.
In Paris at "Le Grand Palais"
Stand D6
From the november 7th to november 11Th.
08.10.2018
Les femmes sont l’un des moteurs de la croissance économique de l’Afrique. Comme le montrent ces photos et les textes qui les accompagnent, leur
réussite pro te à toute la collectivité. Quand on donne aux femmes les moyens d’être autonomes, elles sont en mesure d’améliorer leur quotidien et la prospérité de leur pays non seulement parce que leur productivité et leurs revenus augmentent mais aussi parce qu’elles peuvent améliorer les perspectives des générations à venir. Une femme instruite contrôlera mieux le budget du ménage, aura une famille moins nombreuse et investira davantage dans l’éducation et la santé de ses enfants.
Ces vingt dernières années, les pays d’Afrique ont fortement réduit les inégalités entre les hommes et les femmes, en particulier dans les secteurs de l’éducation et la santé. Cependant, qu’il s’agisse de leur accès à l’emploi ou de leur capacité à faire entendre leur voix, les femmes sont encore confrontées à des obstacles importants.
Women play a critical role in Africa’s economic growth. As these photos and their accompanying stories show, when women succeed, their com- munities succeed. Empowered women are not only better able to improve their own lives and the immediate prosperity of their countries, but they are also able to improve the lives of future generations – when women are educated and have more control over household income, they have fewer children and so can invest more in the education and health care of each child, preventing the spread of poverty from one generation to the next.
Over the past two decades, countries in Africa have made signi cant progress in raising living standards and closing gaps between men and women, particularly in education and health. However, critical gaps remain in the areas of economic opportunity and the voice and agency of women and girls.
04.09.2018
À l’occasion du parcours des mondes, la galerie Alexandre Biaggi propose une mise en scène autour des masques africains de la galerie Lucas Ratton, d’une photo de Stéphane Gladieu de la School Gallery, et d’une œuvre de Matthieu Dagorn. L’atmosphère ainsi créée évoque l’appartement d’un collectionneur éclectique et passionné par les liens entre art premier et art contemporain.
Vernissage le 11 septembre 2018 de 17h00 à 21h00
Alexandre Biaggi 14, rue de Seine 75006 Paris www.alexandrebiaggi.com
The gallery Alexandre Biaggi expose the Surma collection
Opening the 11 septembre 2018 de 17h00 à 21h00
Alexandre Biaggi 14, rue de Seine 75006 Paris www.alexandrebiaggi.com
30.05.2018
Voir la publication - Comment réconcilier ma vision, ma projection d’Occidental et la perception que mes hôtes auraient de cette proposition. Pour chaque personne arrêtée au hasard dans les lieux qu’ils avaient choisi de me montrer, quel serait le plus petit dénominateur commun qui leur
permettrait de m’autoriser à faire son portrait, sans qu’ils perdent la face ? Quels étaient les codes, les situations, les profils qu’ils considéreraient présentables à mon objectif.
Il était essentiel qu’ils trouvent dans mon travail des référents compréhensibles, acceptables. Nos mondes, nos cultures, nos mentalités sont si différents, que nous comprendre nous a souvent demandé d’intenses efforts.
J’ai choisi le portrait-miroir, qui saisit le sujet dans la frontalité la plus crue, comme un cadre anthropologique de référence. Je souhaitais marcher modestement dans les pas du scrupuleux August Sander qui mélange photographie documentaire et pratique artistique. Dans ses portraits, la lumière est constante, la vue est frontale, le regard direct, le cadre varie peu. Le modèle s'installe dans son portrait, soigne son apparence comme il le souhaite. Le photographe ne cherche pas à le surprendre. La légende ne nomme pas, elle indique un statut et guide le regard en précisant comment il faut voir l'image.
Website -How can I reconcile my vision and my Western-oriented perspective with the viewpoints of my hosts? Encountering random passers-by at the sites where I am allowed to visit, how will I connect and gain tacit permission to shoot their portraits without compromising them? What are the codes, situations, profiles they will consider presentable to my lens?
They would have to find in my work comprehensible, acceptable points of reference. Given cultures and mentalities so different, it would often take intense effort to understand one another.
I chose the mirror-style portrait, shooting the subject from a straight-ahead angle, as if collecting data for an anthropological study. I hoped to humbly follow in the footsteps of the scrupulous August Sander, who managed to combine documentary photography and aesthetics. In his portraits, the light is flat, the perspective straight-on, the gaze direct; the frame hardly varies. The model occupies the portrait, grooms his or her appearance at will. The photographer does not try to surprise or impose. The caption says little, merely indicating status and guiding the gaze to the image.
25.04.2018
20.02.2018
Herero, Realportraitik #1, School Gallery, Paris 2018
Stephan Gladieu, photographe français,
rejoint la Team School Gallery à l’occasion de
cette première exposition personnelle, en cette
année 2018, qui marque le 10ème anniversaire
de la galerie.
En 1904, Le Général Von Trotha se voit confier par le Kaiser Guillaume la mission d’écraser les rebelles Hereros et Namas qui freinent le processus de colonisation. Il s’attèlera à sa tâche avec zèle, décimant aussi bien les soldats que les femmes et les enfants. Entre 1904 et 1911, la population herero passe de 80 000 à 15 000 âmes et la population nama de 20 000 à 10 000. Certains vont périr au combat. D’autres seront poussés dans le désert du Kalahari pour y être achevés par la faim et la soif. Beaucoup seront déportés dans des camps de travail où ils mourront derrière les barbelés de maladie et de malnutrition. Démembrés, dépecés, parfois par leurs propres enfants, leurs corps seront ensuite envoyés en Allemagne pour y être étudiés par des anthropologues.
L’Allemagne n’a jamais versé de réparations aux namas et aux hereros. Ils forment aujourd’hui une minorité pauvre au sein de la jeune nation qu’est devenue la Namibie. Cependant, la page n’est pas tournée.
Herero, Realportraitik #1, School Gallery, Paris 2018
In 1904, General Von Trotha was assigned by Kaiser Wilhelm the task of crushing the Hereros and Namas rebels who were obstructing the colonization process. He responded with vehemence, slaughtering not only soldiers but women and children. Between 1904 and 1911, the Herero tribe lost 65,000 of its 80,000 members. Some were killed in battle. Others were forced into the Kalahari desert to perish of hunger and thirst. Many were deported to labor camps, where they succumbed to disease and malnutrition behind barbed wire. Dismembered, butchered, sometimes by their own children, their bodies were often sent to Germany to be studied by anthropologists.
Germany has never paid reparations to the Hereros, who today are an impoverished minority within the young nation of Namibia. However, the story does not end there.
30.10.2017
Hereros et Namas, mémoire d’un génocide
En 1904, Le Général Von Trotha se voit confier par le Kaiser Guillaume la mission d’écraser les rebelles Hereros et Namas qui freinent le processus de colonisation. Il s’attèlera à sa tâche avec zèle, décimant aussi bien les soldats que les femmes et les enfants. Entre 1904 et 1911, la population herero passe de 80 000 à 15 000 âmes et la population nama de 20 000 à 10 000. Certains vont périr au combat. D’autres seront poussés dans le désert du Kalahari pour y être achevés par la faim et la soif. Beaucoup seront déportés dans des camps de travail où ils mourront derrière les barbelés de maladie et de malnutrition. Démembrés, dépecés, parfois par leurs propres enfants, leurs corps seront ensuite envoyés en Allemagne pour y être étudiés par des anthropologues.
L’Allemagne n’a jamais versé de réparations aux namas et aux hereros. Ils forment aujourd’hui une minorité pauvre au sein de la jeune nation qu’est devenue la Namibie. Cependant, la page n’est pas
Hereros and Namas, A Genocide Remembered
In 1904, General Von Trotha was assigned by Kaiser Wilhelm the task of crushing the Hereros and Namas rebels who were obstructing the colonization process. He responded with vehemence, slaughtering not only soldiers but women and children. Between 1904 and 1911, the Herero tribe lost 65,000 of its 80,000 members, and the Nama population of 20,000 was cut in half. Some were killed in battle. Others were forced into the Kalahari desert to perish of hunger and thirst. Many were deported to labor camps, where they succumbed to disease and malnutrition behind barbed wire. Dismembered, butchered, sometimes by their own children, their bodies were often sent to Germany to be studied by anthropologists.
Germany has never paid reparations to the Namas or Hereros, who today are an impoverished minority within the young nation of Namibia. However, the story does not end there.
30.09.2017
Les Nord-Coréens dans les yeux
J’ai toujours rêvé de rentrer en Corée du Nord, rêvé qu’on m’autorise à voir ce qui se passait dans ce pays opaque, l’un des plus fermés et les plus haïs de tous.
Depuis sa création il y a un demi-siècle, la Corée du Nord instrumentalise l’accès à son territoire, afin de mieux limiter et contrôler le flux d’information qui en sort.
La guerre, la famine, les dissidents, le programme nucléaire… Au fil des décennies, l’énigme prenait une dimension obsédante.
Je voulais mesurer, non pas la part du vrai et du faux, mais l’ampleur de ce qu’on ne nous montrait pas.
Je souhaitais voir le peuple Nord-Coréens, m’approcher de ces vingt-cinq millions de femmes et d’hommes rendus invisibles par la propagande d’un régime dynastique et dictatorial. Je voulais comprendre. Et j’étais convaincu que ce peuple était l’une des principales clés de mes interrogations, de l’énigme Corée du Nord.
In the North Koreans eyes
I’ve alway dreamed of visiting North Korea, of being permitted to see for myself what goes on in that opaque nation, so poorly known and widely despised.
Since its creation a half-century ago, North Korea has restricted access to its territory as a tool to limit and control what is known about it. War, famine, dissidents, the nuclear program…over decades, mystery has become an obsession.
I wanted to assess not merely what is true or false, but the immensity of what is hidden. I wanted to encounter these 25 million men and women made invisible by the propaganda of a dictatorial dynasty. I wanted to understand. And I was convinced that the people were a key element in penetrating the North Korean enigma.
01.09.2017
La République centrafricaine présente la particularité d’être un des pays les plus pauvres de la planète mais aussi une nation qui part de zéro. En effet, le peu de capital, (qu’íl soit produit, humain ou social), accumulé entre l’indépendance et le début des crises multiples des années 90 a été totalement détruit. Un quart de la population a été déplacé. Une situation dramatique qui a mené le pays au bord du gouffre en 2013 et nécessité l’intervention des forces françaises puis celle des Casques bleus.
Pendant cette dernière crise, la Banque mondiale est restée aux côtés du peuple centrafricain. Elle a, avec d’autres partenaires, aidé l’État à payer les salaires des fonctionnaires afin d’éviter un effondrement complet des services publics, notamment l’éducation et la santé. Elle a également fourni des emplois temporaires aux jeunes à risque dans la plupart des quartiers de Bangui lorsque les seules opportunités d’emplois consistaient à rejoindre les milices armées.
The Central African Republic is unique in being one of the most disadvantaged countries on the planet, but also a nation that is creating itself from the ground up. The modest capital (commercial, human or social) it had amassed between its independence and the onset of multiple crises in the 1990s was totally destroyed. A quarter of the population was internally displaced. These drastic circumstances had brought the country to the brink of disaster in 2013, requiring the intervention of French forces and later the UN Blue Helmets.
During this last crisis, the World Bank stood by the side of the CAR people. Along with other partners, the Bank helped the State pay government salaries to avoid the total collapse of public services, especially in education and health. We also created temporary jobs in multiple areas of Bangui for at-risk youth, whose only options for earning money had been to join armed militias.
02.10.2016
Les femmes sont l’un des moteurs de la croissance économique de l’Afrique. Comme le montrent ces photos et les textes qui les accompagnent, leur
réussite pro te à toute la collectivité. Quand on donne aux femmes les moyens d’être autonomes, elles sont en mesure d’améliorer leur quotidien et la prospérité de leur pays non seulement parce que leur productivité et leurs revenus augmentent mais aussi parce qu’elles peuvent améliorer les perspectives des générations à venir. Une femme instruite contrôlera mieux le budget du ménage, aura une famille moins nombreuse et investira davantage dans l’éducation et la santé de ses enfants.
Ces vingt dernières années, les pays d’Afrique ont fortement réduit les inégalités entre les hommes et les femmes, en particulier dans les secteurs de l’éducation et la santé. Cependant, qu’il s’agisse de leur accès à l’emploi ou de leur capacité à faire entendre leur voix, les femmes sont encore confrontées à des obstacles importants.
Women play a critical role in Africa’s economic growth. As these photos and their accompanying stories show, when women succeed, their com- munities succeed. Empowered women are not only better able to improve their own lives and the immediate prosperity of their countries, but they are also able to improve the lives of future generations – when women are educated and have more control over household income, they have fewer children and so can invest more in the education and health care of each child, preventing the spread of poverty from one generation to the next.
Over the past two decades, countries in Africa have made signi cant progress in raising living standards and closing gaps between men and women, particularly in education and health. However, critical gaps remain in the areas of economic opportunity and the voice and agency of women and girls.
25.09.2016
Award-winning photojournalist Stephan Gladieu traveled through Africa in 2015 documenting the lives of women. His images were unveiled on Feb. 23, 2016, at the Musée du quai Branly in Paris, during the Le Monde Afrique conference on Women: The Future of Africa. The event, co-sponsored by the World Bank, strived to raise public awareness on gender inequality and draw attention to successful initiatives that have been proven to work to close gender gaps. This slideshow is narrated by World Bank writer Donna Barne, who accompanied Gladieu on several photo shoots.
Award-winning photojournalist Stephan Gladieu traveled through Africa in 2015 documenting the lives of women. His images were unveiled on Feb. 23, 2016, at the Musée du quai Branly in Paris, during the Le Monde Afrique conference on Women: The Future of Africa. The event, co-sponsored by the World Bank, strived to raise public awareness on gender inequality and draw attention to successful initiatives that have been proven to work to close gender gaps. This slideshow is narrated by World Bank writer Donna Barne, who accompanied Gladieu on several photo shoots.